• DFDS reprend la ligne maritime entre SETE et CESME

  • Le danois DFDS-UN Ro-Ro reprend la ligne maritime d'Alternative Transport entre Cesme, en Turquie, et Sète pour en assurer la continuation, la compagnie turque étant en proie à des difficultés financières. Ce trafic roulier représente annuellement 20 000 à 25 000 remorques. Une période de test de six mois est prévue pour en ajuster les capacités.

    C’est officiel, DFDS-UN Ro Ro a confirmé, ce 24 mai, la reprise de la ligne maritime d’Alternativ Transport entre Cesme, en Turquie, et Sète à compter de début juillet. "Suite à l’annonce d’Alternative Transport auprès de ses clients de cesser leur service à Sète, nous avons été contactés par ces mêmes clients, pas seulement Ekol, pour assurer la continuation du service", a souligné la direction de l’armateur danois. 

    La reprise de la ligne représente un trafic annuel de 20 000 à 25 000 remorques par an. Des remorques qui, une fois débarquées dans le port d’Occitanie, partent pour la plupart en Espagne en direction du géant mondial du textile Inditex (Zara, Massimo Dutti, Stradivarius, Pull and Bear…).

    Six mois pour ajuster les capacités


    À compter du 1er juillet s’ouvre une période test de six mois destinée à définir au mieux les capacités nécessaires sur cet axe. "Nous avons sondé nos clients qui empruntent la ligne Toulon-Pendik afin de mieux comprendre leur intérêt pour un service supplémentaire à Sète et leurs retours sont positifs. Nous allons démarrer par une période d’essai avec deux escales hebdomadaires à Sète", complète DFDS, qui positionnera deux unités d’une capacité d’emport de 310 remorques par voyage.

    Toulon fait les frais de ce repositionnement avec la perte d’une escale par semaine à compter de juillet, passant de trois à deux touchées. Depuis l’arrivée de l’armateur turc en 2011, le port varois a connu une expansion spectaculaire de ses flux rouliers au point d’atteindre un pic de 70 000 remorques en 2018. 

    "Coup dur" pour Toulon


    "C’est un coup dur,
     reconnaît Jérôme Giraud, directeur des ports de Toulon. Cela va nous permettre de diversifier notre portefeuille clients, d’aller chercher de nouveaux trafics. Quoi qu’il en soit nous débuterons avec du fret ferroviaire relié à des points de consolidation, avant d’opérer deux à trois trains complets par semaine." Le chantier d’aménagement du terminal ferroviaire à Brégaillon suit son cours avec un démarrage de service prévu pour début 2020. De son côté, DFDS se veut rassurant : "Nous ne pensons pas que notre décision aura un impact sur les projets de développement de conteneurs à Brégaillon, car la connexion intermodale est un élément indispensable pour nos clients".

    Compagnie fondée en 2014 par le logisticien turc Ekol, Alternative Transport, en proie à des difficultés, a commencé à se retirer du jeu fin 2018. Un premier accord a été passé avec DFDS-UN Ro-Ro, portant sur la reprise du service entre la Turquie et l’Italie. Dernièrement, elle a donné un de ses six navires en affrètement à la Cotunav (Compagnie tunisienne de Navigation), qui fait désormais escale à Marseille. 


    publié le : 24.05.2019
    Auteur : NATHALIE BUREAU DU COLOMBIER

    Source : ActuTransport